L’Europe, leader de l’investigation sur la blockchain ?
On croit à tort que les cryptoactifs ne sont pas traçables et qu’ils garantissent un anonymat absolu à leurs détenteurs. C’est pourtant exactement le contraire.
La blockchain offre une possibilité de traçabilité sans équivalent avec les monnaies fiduciaires traditionnelles. C’est d’ailleurs une de ses raison d’être.
Les registres, décentralisés et publics sont consultés par tout un écosystème privé, à l’image des investigateurs de Chainalysis.
Les services d’enquête et de police ont ainsi développé une expertise sans équivalent en la matière. Les ravisseurs du co-fondateur de Ledger en ont d’ailleurs fait les frais.
Cette expertise a été poussée à tel point qu'Europol est devenu l’un des leaders mondiaux de l’investigation numérique en matière de cryptomonnaies. Même lorsqu’ils font face à des technologie de « mixeurs », les enquêteurs parviennent à retrouver des criminels ayant extorqué des cryptomonnaies : tout n’est qu’une question de temps… et de persévérance.
Le général Jean-Philippe LECOUFFE, directeur exécutif adjoint d’Europol, en témoignait récemment dans un entretien que nous avons réalisé pour la revue Cyberleaders :
« Nous avons par ailleurs développé une expertise reconnue en matière d’investigation financière sur la blockchain, qui consiste très concrètement à rechercher des aiguilles dans une botte de foin. Mais en la matière, Europol est devenu un acteur international de premier plan. Nous partageons notre expertise dans toute l’Europe, mais aussi dans le monde entier, des États-Unis au Japon. »
Général Jean-Philippe Lecouffe
Vous trouverez l'entretien dans son intégralité ici :